Les dictionnaires donnent de nombreuses définitions du terme méditer. Ainsi, il peut s'agir de prendre un objet support de réflexion afin de l'examiner mûrement et de manière approfondie ; mais aussi de projeter, penser fortement à faire une chose, réfléchir aux moyens de l'exécuter ou encore faire de ceci ou de cela l'objet d'une réflexion profonde.
La méditation est un état de pleine conscience. C'est un moyen pour pénétrer notre être essentiel, ce qui est un véritable exercice initiatique. Elle est un état dit "au-delà du moi", au-delà du petit moi étriqué identifié à celui ou celle que nous croyons être ou que nous pensons être ; c'est la raison pour laquelle la méditation fait tant de bien lorsque nous parvenons un petit peu à goûter à ses fruits. Elle n'est pas un état planant et d'apathie qui nous fait fuir la réalité, au contraire elle développe le sens des responsabilités et la prise en compte des autres comme étant une partie de nous-mêmes. L'état de méditation surgit alors quand les agitations du mental s'arrêtent ; l'éducation et la concentration se révélant être la clé de cette première étape.
Quand l'état de méditation prend sa place dans notre quotidien, même s'il ne dure que quelques minutes, nous nous sentons en paix, en parfait accord avec nous-même et en harmonie avec les autres.
La concentration, Dhârana en sanscrit, est l'acte de centrer le mental sur une unique pensée pour rendre l'esprit serein et calme tout en le renforçant. Nos sens étant contenus dans le mental, ceux-ci s'apaisent, faisant apparaître notre nature "libre des sens".
Tout être humain aspire à la paix. Or nous ne sommes pas en paix. Nous souffrons d'un mal-être chronique, beaucoup n'étant même pas conscient qu'ils souffrent car cette souffrance est masquée par un égocentrisme forcené et un confort matériel hors normes.
Nous aspirons à retrouver notre véritable nature, car nous nous en sommes éloignés, cette nature nous conduisant à comprendre que chaque être, que chacun de nous, a la possibilité de faire l’expérience de la nature fondamentale de son esprit. En effet, l’état pur de l’être est libre de tout défaut, libre d’imperfection, libre de toute souffrance, complètement positif et naturellement heureux. Mais nous ne le savons pas, nous n’avons pas fait directement cette expérience. Or, elle est en nous, recouverte par le voile du mental humain hyper développé et qui a pris le pouvoir faute de n'être pas vu pour ce qu'il est.
Ainsi méditer revient à moins souffrir, à être de moins en moins sous l'emprise de mécanismes inconscients et de schémas répétitifs, libre d'être vraiment soi-même, d'être plus libre intérieurement. Celui qui sait pourquoi il médite se met alors en route facilement pour une pratique qui paraît exigeante.